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Dix Paroles Pour une Vie paisible

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DEUXIEME PARTIE :

Les Dix Commandements à travers la Bible

2. L'idolâtrie : insulte et déchéance.

Tu ne te feras pas d'images sculptées, rien qui ressemble à ce qui se trouve au ciel, là-haut, sur terre, ici-bas ou dans les eaux, sous la terre. Tu ne te prosterneras pas devant elles et tu ne les serviras pas, car je suis YHWH, ton Dieu, un Dieu jaloux qui punit la faute des pères chez les fils et les petits-fils sur trois ou quatre générations, s'ils me haïssent, mais qui prouve sa fidélité à des milliers qui m'aiment et gardent mes commandements.

(Deutéronome 5.8-10)

Le Veau d'or

La TOB a choisi le terme "idole" à la place de l'expression "images sculptées". Ce choix implique à l'objet une vocation religieuse, ce qui n'est pas contraire à la suite du texte. Par contre, le dictionnaire traduit le mot hébreu par "sculpture, statue" et le terme correspondant à "rien" par "quelconque image". Il serait donc correct de lire la phrase de la manière suivante : "Tu ne te feras pas de sculpture, ni aucune image de ce qui est au ciel..." L'interdiction vise donc toute forme de représentation de tout ce qui existe.

Il est clair que le but de ce commandement est de protéger l'homme contre la tentation de se prosterner devant pareil objet et d'éviter ainsi qu'il ne sombre dans l'idolâtrie.

Mais pourtant, me direz-vous, on ne peut qualifier d'idolâtrie le fait de se prosterner devant une représentation de Dieu, le Vrai, l'Unique. Au contraire, n'est-ce pas une bonne façon de le célébrer ? Détrompez-vous ! Il n'est pas question d'imaginer Dieu et encore moins de le représenter !

Prenez bien garde à vous-même : vous n'avez vu aucune forme le jour où YHWH vous a parlé à l'Horeb, au milieu du feu. N'allez pas vous corrompre en vous fabriquant une sculpture, une forme quelconque, l'image d'un homme ou d'une femme, l'image de n'importe quelle bête ou de n'importe quel oiseau qui vole dans le ciel, l'image de n'importe quelle chose quelconque qui rampe sur le sol ou de n'importe quel poison qui vit dans les eaux sous la terre. Prends garde de lever les yeux vers le ciel, de regarder le soleil, la lune, les étoiles, toute l'armée du ciel et de te laisser entraîner à te prosterner devant eux, à les servir, car ils sont la part que YHWH, ton Dieu a donnée à tous les peuples sous le ciel ; tandis que vous, YHWH vous a pris et vous a fait sortir d'Egypte, de la fournaise à fer pour que vous deveniez son peuple, son héritage, comme aujourd'hui.

(Deutéronome 4.15-20)

A l'époque de la sortie d'Egypte, les peuples évoquaient des dieux matériels qu'ils représentaient par des images ou des objets (le soleil, le feu, des monstres...). L'idolâtrie est reconnue par la Torah comme "la part donnée aux nations". A ces dernières, Dieu ne demandait pas de le reconnaître puisqu'il ne s'était pas encore révélé à elles. Par contre, en ce qui concerne Israël, le texte est clair : Dieu n'a pas de forme et en fabriquer une quelconque serait de la "corruption".

Jusqu'à l'exode, Dieu avait été surtout le maître protecteur, mais en devenant le libérateur de la servitude physique imposée par les Egyptiens, il devient aussi le libérateur de la pensée humaine. Au Sinaï, il élève l'homme élu, son peuple, à un niveau intellectuel supérieur en l'obligeant à se libérer de l'image, c'est à dire à accéder à l'abstraction.

Mais le peuple a du mal à se passer d'images. Pour croire, il doit voir. Il a vu tous les prodiges de Dieu, mais c'est déjà du passé. Il lui faut un guide concret en qui il puisse placer sa confiance. Moïse, l'homme fort, capable de comprendre la volonté de Dieu et d'imposer son enseignement a disparu dans le désert. Il est parti vers Dieu et ne revient pas. Le naturel de l'homme va triompher de l'élévation, de l'élection et même de la prodigieuse protection dont le Dieu tout-puissant a fait preuve, mais sans jamais se faire voir.

Le peuple vit que Moïse tardait à descendre de la montagne. Le peuple s'assembla auprès d'Aaron et ils lui dirent "Debout ! Fais-nous un dieu qui marche devant nous, car Moïse, c'est l'homme qui nous a fait monter du pays D'Egypte. Nous ne savons pas ce qui lui est arrivé." Aaron leur dit "Arrachez les anneaux d'or qui sont aux oreilles de vos femmes, de vos fils et de vos filles, et apportez-les-moi." Tout le peuple arracha les anneaux d'or qui étaient à leurs oreilles et ils les apportèrent à Aaron. Il prit l'or. Il le tailla au ciseau. Ils firent un veau, une idole de métal. Ils dirent : 'Voici ton Dieu, Israël, celui qui t'a fait monter du pays d'Egypte !" Aaron vit. Il bâtit un autel devant lui, puis Aaron proclama ceci "demain fête pour YHWH !" Le lendemain, dès leur lever, ils offrirent des holocaustes et amenèrent des sacrifices de paix. Le peuple s'assit pour manger et ils burent. Ils se levèrent pour se divertir.

(Exode 32.1-6)

Les Israélites n'avaient pas l'intention d'être infidèles à YHWH, puisque c'est lui qu'ils voulaient célébrer par la "fête". C'est donc bien lui qu'ils ont voulu représenter et c'est à lui qu'ils faisaient allusion quand ils dirent : "voici ton Dieu, Israël, celui qui t'a fait sortir d'Egypte Et même _ ils ne le représentèrent pas puisqu'ils fabriquèrent seulement un "veau", c'est à dire, non pas une statue, mais le support de cette dernière. Le terme "veau" est, en effet utilisé par dérision pour désigner le taureau qui, dans la région et à l'époque, ornait les socles des idoles.

Ils se mirent donc à se prosterner devant un socle vide. Voilà bien l'homme ! Son besoin d'images est tellement grand qu'il est capable de transposer son adoration sur un support dérisoire qui ne portera jamais rien. Ils n'ont même pas voulu représenter Dieu ; ils lui ont fait un substitut et ils ont dit : "voici ton Dieu".

Mais alors, qu'ont-ils fait de mal ? C'est YHWH qu'ils ont fêté et, de surcroît, ils ne l'ont pas représenté. Ils n'ont fait que de lui fabriquer un socle ! Pourtant, ce dernier, c'est à dire le substitut matériel de Dieu est appelé "idole" dans le texte. Pourquoi donc Dieu ne veut-il pas être matérialisé d'aucune façon que ce soit ?

N'est-ce pas tout simplement parce que pareille attitude est une preuve d'incapacité et de manque de foi ? En effet, tout d'abord, ils se sont montrés incapables de rester voués à Dieu en tant que guide invisible, immatériel, c'est à dire d'accéder à la libération intellectuelle que ce dernier leur offrait. Ensuite, ils n'ont pas cru en ses promesses et ce, malgré les prodiges dont ils ont été les bénéficiaires. Ils reconnaissaient que Moïse les avait fait sortir d'Egypte, mais ils doutaient de son retour. Pourtant, par sa bouche, Dieu avait promis de les conduire. Ils auraient donc dû croire et attendre, mais, ne l'oublions pas, ils étaient incapables d'accéder à l'abstraction. Voilà la source de leur manque de foi.

Quelle dérision ! Ils ont adoré un socle sans statue en disant : "voici ton Dieu". Préféraient-ils donc rester esclaves ? Esclaves d'une image, d'un objet au point même de se contenter d'un support vide ?

La faute sans cesse répétée

L'homme a-t-il tellement changé ? Quelques secondes d'images à la télévision ne font-elles pas plus d'effet que l'abstraction d'un texte ?

De tous les temps, l'homme ne s'est-il pas empressé de pécher vis-à-vis de ce commandement ? N'a-t-on pas rempli les églises de fresques évocatrices ? "On peut faire cadeau à Dieu d'une œuvre d'art", me direz-vous. Mais si l'on se tourne vers une statue pour prier ? N'est pas là le piège, le danger ?

Mais Dieu connaît bien l'homme et dès le début, il savait que l'éducation serait longue et difficile :

YHWH dit à Moïse : Voici que tu vas te coucher avec tes pères. Ce peuple s'insurgera. Il se prostituera, suivant des dieux étrangers, au pays, là où il arrive, là-bas, près de lui. Il m'abandonnera. Il rompra mon alliance que j'ai conclue avec lui.

(Deutéronome 31.16)

Du Sinaï à Babylonne, c'est à dire de l'exode à la déportation, le peuple n'a cessé de tomber dans l'idolâtrie et ce, malgré l'éducation de la Loi et des prophètes, mais avant d'examiner ces rechutes, voyons pourquoi la Loi insiste autant sur l'interdiction de matérialiser Dieu.

L'idolâtrie est une entrave

Dieu nous l'a dit : Il n'a pas de forme. Le représenter équivaut donc à renier sa nature infinie, son pouvoir illimité et à rejeter son éducation. Un dieu matériel ne pourrait pas, en effet, élever la pensée de l'homme à l'abstraction. Ce dernier, en restant idolâtre, reste esclave. Or Dieu est non seulement éducateur, mais aussi et surtout libérateur. Quand l'homme se laisse aller à son instinct naturel qu'est le besoin de représentation, il va à l'encontre du projet divin, car il défait l'œuvre libératrice.

De plus, la représentation de Dieu limiterait ce dernier dans les carcans de l'image. Or sa puissance est infinie. Par conséquent, elle ne peut être le fait d'une nature limitée par des formes. Mais représenter Dieu porte surtout atteinte à l'homme qui se montre ainsi incapable d'accéder au degré d'élévation que Dieu lui offre. En effet, la fin de l'esclavage de la pensée par l'image est un cadeau que Dieu s'efforce d'imposer à l'humanité par l'éducation. De châtiments en pardons, Dieu s'efforce de tirer l'homme vers le haut :

On les appelle vers le haut, mais ils ne s'élèvent pas.

(Osée Il.7)

Les rechutes ne manquent pas

Et oui : Le peuple à la "nuque raide" s'abaisse régulièrement à la "corruption" comme, par exemple, dès après la mort de Josué :

Les fils d'Israël firent ce qui est mal aux yeux de YHWH. Ils servirent les Baals. Ils délaissèrent YHWH, Dieu de leur pères, qui les avait fait sortir du pays d'Egypte. Ils suivirent des faux dieux d'entre les dieux des peuples qui les entouraient. Ils se prosternèrent devant eux et ils irritèrent YHWH. Ils délaissèrent YHWH. Ils servirent Baal et les Astartés.

(Juges 2.11-13)

Et cela va continuer malgré les menaces et les châtiments, malgré les avertissements et les défis des prophètes :

Qu'ils avancent et qu'ils annoncent ce qui va se produire ! Les événements anciens, qu'annonçaient-ils ? ... Annoncez ce qui va arriver dans l'avenir et nous saurons que vous êtes des dieux ? ... Mais voici : vous êtes moins que rien. Vos réalisations sont moins que néant...

(Esaïe 41.22-24)

A qui m'assimilerez-vous et me ferez identique, me comparerez-vous et suis-je semblable ? Certains déverseront l'or de la poche et ils pèseront l'argent au fléau. Ils engageront un orfèvre et ils feront un dieu. Ils s'inclineront, ils se prosterneront ! Ils le porteront sur l'épaule. Ils le supporteront et ils le déposeront en place. Il se tiendra immobile, il ne bougera pas. Qu'un homme crie vers lui, il ne répondra pas. De notre détresse, il ne nous sauvera pas. Rappelez-vous cela et rétablissez-vous. Révoltés, prenez cela à cœur. Souvenez-vous des premiers événements, ceux d'autrefois, car je suis Dieu et il n'y a pas d'autre Dieu et il n'y a que du néant en comparaison de moi.

(Esaïe 46.5-9)

Nous sommes loin de l'épisode du Veau d'or. Les Israélites devenus sédentaires se sont laissé aller à vénérer les dieux de l'endroit où ils se trouvent, les "Baals", c'est à dire les "Maîtres" du lieu. Pourtant, le ridicule et l'inutilité de l'attitude idolâtre ne cessent d'être clamés par les prophètes :

Ils sont comme un épouvantail dans un champ de concombres. Ils ne parlent pas. Il faut bien les porter, car ils ne peuvent marcher. N'en n'ayez pas peur, ils ne sont pas nuisibles, mais ils n'ont pas davantage d'utilité.

(Jérémie 10.5)

Et la longue éducation du peuple va se poursuivre, même après la déportation par Nabuchodonosor :

Demandez à YHWH la pluie tardive du printemps. C'est YHWH qui fait les nuées d'orages. Il accordera à chacun la pluie d'averse, les produits des champs. En effet, les idoles ont donné des réponses fausses et les devins ont eu des visions mensongères. Ils ont débité des songes illusoires et des consolations vaines. Voilà pourquoi le peuple est parti comme un troupeau, malheureux, faute de berger.  

(Zacharie 10.1-2)

Les idoles des nations sont d'argent et d'or, une œuvre de main d'homme ! Elles ont une bouche et ne parlent pas. Elles ont des yeux et ne voient pas. Elles ont des oreilles et n'entendent pas. Pas le moindre souffle dans leur bouche ! Que leurs auteurs et tous ceux qui comptent sur elles leur ressemblent !

(Psaumes 135.15-18)

Non, les idoles ne sont pas des guides ! Au contraire, en abêtissant l'homme, elles le détournent de la libération intellectuelle que lui offre Dieu. Mais ce dernier n'abandonnera pas son projet.

L'idolâtrie face au projet divin

L'humanité n'a pas le choix de son destin. Le salut, c'est à dire l'œuvre de Dieu s'accomplira d'une façon ou d'une autre. L'homme est condamné à la libération du Sinaï, celle de la pensée. Il ne peut y échapper : Il devra respecter la Loi, car elle est le projet de Dieu pour l'humanité. Ou plutôt, comme nous le verrons plus loin, elle est le moyen de ce projet. Dieu éduquera l'homme tant que ce sera nécessaire. Il ne le détruira pas. Il l'appellera :

Je ne donnerai pas cours à l'ardeur de ma colère. Je ne détruirai plus Ephraïm, car je suis Dieu et pas homme. Au milieu de toi je suis saint. Je ne viendrai plus avec fureur. Ils marcheront derrière YHWH. Comme un lion il rugira. Quand il rugira, les fils d'Occident trembleront. Depuis l'Egypte, ils trembleront comme des moineaux, et depuis le pays d'Assour, comme des colombes et je les ferai habiter dans leur maison, oracle de YHWH.

(Osée 11.9-11)

Dieu pardonnera parc qu'il n'est pas un homme ! Il n'est pas soumis aux pressions de la nature humaine. Au lieu de détruire les coupables, il va arrêter sa main vengeresse et terroriser les peuples envahisseurs d'Israël afin que chacun reste chez soi.

Il continuera d'appeler l'homme à lui dans une relation qu'il veut transcendante et épanouissante, alors que le culte voué aux idoles n'est qu'une relation avilissante et stérile par laquelle l'homme interpelle un objet qui ne peut même pas lui répondre.

Mais Dieu châtie aussi, car il ne permet pas que sa créature privilégiée et choyée, c'est à dire l'homme auquel il s'est révélé, s'abîme dans ce genre de relations stériles qui de surcroît attestent d'un manque de foi en la toute-puissance de l'Unique. C'est précisément par ce manque de foi que l'homme est "infidèle" et il se "corrompt" en s'avilissant dans une relation dégradante. Enfin, toute tentative de représentation de Dieu serait une atteinte à sa nature infinie et à son caractère absolu. Aucun objet ne peut donc représenter Dieu. Se prosterner devant quoi que ce soit est, par conséquent, une attitude incontestablement idolâtre.

Et aujourd'hui ?

Aux époques de l'Ancien Testament et même encore longtemps après, il n'aurait pas été imaginable de vivre sans un ou plusieurs dieux. Il fallait qu'une puissance régisse l'inexplicable. De nos jours, l'homme a tellement bien compris l'abstraction qu'il a conçu l'athéisme. Cette idéologie est basée sur le concept d'abstraction, non pas de Dieu dans sa nature et sa forme, mais de son existence, c'est à dire de ses fonctions, de son rôle, de son pouvoir. L'athée est-il en contradiction avec le projet de Dieu ? Pas précisément, car, nous l'avons vu : "Il n'y a que du néant en comparaison de moi." Mais l'athée doit respecter la Loi éthique, car le projet de Dieu passe par elle et l'homme n'y coupera pas. Donc, si on considère que l'athéisme en lui-même n'est pas un manquement à la Loi, il n'est, par contre, pas acceptable que l'homme se prenne pour un dieu, car ce serait encore une fois une forme d'idolâtrie et plus encore, comme nous le verrons plus loin.

Bien des hommes modernes se considèrent donc libéré de Dieu. Il est cependant assez curieux de constater que malgré cette magnifique indépendance, la nature humaine a encore besoin d'idoles à vénérer. La société moderne est même passée maîtresse dans l'art d'en fabriquer. Certains hommes sont avilis au point qu'ils n'affichent plus une idée, mais leur vedette ; Ils ne font plus partie d'une religion, mais adhèrent à un club de "fan". Ils ne pensent plus, ils s'identifient à un personnage le plus souvent lui-même façonné par l'industrie du vedettariat. Les Nabuchodonosor modernes ne déportent plus physiquement, ils asservissent l'esprit. L'homme redevient esclave. Ses nouveaux maîtres lui prennent, non seulement sa dignité d'être pensant, mais aussi son argent en lui vendant des idoles à bon marché. Leur seul but n'est-il pas d'ailleurs de s'enrichir ? Hélas, l'idolâtre moderne ne paye plus seulement avec du superflu, "des boucles et des anneaux", symboles de richesse et de beauté, il se prive parfois et trop souvent du nécessaire pour acheter un quelconque produit des usines à idoles. Où cela nous mènera-t-il ? La violence, la cruauté n'ont plus de limites. Car l'idolâtrie détourne non seulement de Dieu, mais aussi de sa bonne Loi.

Les prophètes ont souvent comparé l'infidélité à Dieu à celle d'un couple et l'idolâtrie à la prostitution. Voici un proverbe qui peut être interprété de façon exhaustive :

Car la prostituée est une fosse profonde et l'étrangère un puits étroit. Elle aussi, comme un brigand, elle fait le guet, elle multiplie les perfidies parmi les hommes.

(Proverbes 23.27-28)

Les télévisions, les médias ne sont-ils pas trop souvent devenus des prostitués qui avilissent le consommateur dans le seul but de faire de l'argent ? "L'argent fait tourner le monde", me direz-vous. Oh-oh ! Voilà de la concurrence pour Dieu ! Laissons sa place à la richesse, mais ne faisons pas de l'argent un dieu !

Nul ne peut servir deux Seigneurs. Ou bien il haïra l'un et il aimera l'autre ou bien il s'attachera à un et il méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et l'argent.

(Mathieu 6.24)

Par contre :

Le riche domine les pauvres et le débiteur est esclave de son créancier.

(Proverbes 22.7)

Comme toujours, les textes de la Bible sont réalistes : Il ne faut pas mépriser l'avoir matériel. Mais l'argent fait-il vraiment le bonheur ? S'il est utile, il ne doit, en tout cas, pas être un but. Chaque valeur doit garder sa place :

Qui aime l'argent ne se rassasiera pas d'argent, ni du revenu, celui qui aime le luxe.

(Qohélet 5.9)

Mieux vaut un plat de légume avec de l'amour qu'un bœuf gras avec de la haine.

(Proverbes 15.17)

Mieux vaut peu de biens avec la justice qu'abondants revenus sans équité.

 (Proverbes 16.8)

Acquérir la sagesse vaut mieux que l'or fin et l'acquisition de l'intelligence est préférable à l'argent.

(Proverbes 16.16)

D'ailleurs, le Christ a été formel : l'argent ne mène pas à Dieu :

Il est plus facile à un chameau d'entrer dans un trou d'aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu.

(Luc 18.25)

Mais alors, pourquoi perdre sa raison à suivre les chemins abêtissants des slogans de la société de consommation ?

Heureux l'homme qui a trouvé la sagesse, qui a acquis la raison. Car sa possession vaut mieux que possession d'argent et son revenu est meilleur que l'or. Elle est plus précieuse que le corail et rien de ce que l'on peut désirer ne l'égale.

(Proverbes 3.13-15)

La Loi vise à rendre l'homme heureux. Pour rester en harmonie avec le projet divin, il doit donc accéder au bonheur. Un athée malheureux qui ne rechercherait pas Dieu serait un imbécile et un prétentieux. Pourquoi, en effet, se priver de la paix, de la tranquillité ?

YHWH, mon cœur est sans fierté, mes yeux n'ont pas visé trop haut. Je n'ai pas poursuivi ces grandeurs, ces merveilles qui me dépassent. Au contraire, mes désirs se sont calmés et se sont tus. Comme un enfant sur sa mère, mes désirs sont comme cet enfant.

(Psaumes 131.1-2)

En résumé, l'idolâtrie est une insulte à Dieu parce qu'elle équivaut à refuser son cadeau, la libération de la pensée. Pour l'homme, elle est une déchéance, car, par elle, il enferme son esprit dans le carcan de la bêtise et il redevient ainsi esclave de sa nature humaine originelle.

Mais être infidèle à Dieu, c'est aussi être infidèle à son éthique. Dieu, en effet, n'est pas seulement la divinité créatrice toute puissante, il est aussi la justice, la bonté, l'amour.

Lui être fidèle éloigne les tentations :

Alors, Jésus lui dit : "Retire-toi Satan, car il est écrit : Tu te prosterneras en face de YHWH et tu le serviras, lui seul." Alors, le diable le laissa, et voici que des anges s'approchèrent et le servirent.

(Mathieu 4.10-11)


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