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Lisogne au passé composé...
Énigme toujours pas résolue !
Vie locale Ébauche de l'histoire de Lisogne Galeries photos L'oeil en maraude


Voici ce qu'on peut lire sur le mur de l'église de Lisogne :

 "ICY GîT LE Sr PIERRE CAILLET
EPOUX A ANNE BRICHET DECEDE
LE 14 MAI 1703 CHEZ F.H. CAILLET
SON FILS Rnd PASTEUR DE LISOGNE
QUI A FAIT BASTIR CETTE EGLISE
ET LA MAISON PASTORALLE
REQUIESCANT IN PACE
                                  AMEN"

A la demande des paroissiens qui se plaignaient de la vétusté de leur église devenue trop petite, la nef du bâtiment actuel a été construite en 1847 et la tour en 1874.
Eglise de Lisogne

A l'époque de l'abbé Caillet, le château n'existait pas en tant que tel. C'était une ferme exploitée par la famille Pasquier. La congrégation des Croisiers de Dinant jouissait de la propriété foncière. Ces religieux, comme les jansénistes,  suivaient les règles de Saint Augustin. Leurs communautés des Pays-Bas sont passées au protestantisme.
Ils ont dû souvent intenter ou subir des procès concernant les cens et autres redevances. Quant à la seigneurie hautaine, après avoir relevé du comté de Namur pendant des siècles, elle a été la propriété du comte de Gaiffier de Houx, avant d'être vendue par l'impératrice d'Autriche au notable anversois Verachter marié à la fille de Gérard Muselle, un commerçant d'Yvoir dont la soeur avait épousé le fils Pasquier. Ce dernier servit l'Espagne et mourut jeune, ainsi que les deux autres maris de la tante. Le frère dénonça le testament de sa sœur et fit hériter sa fille. La ferme tombait en ruine. Le mari Verachter en fit le château-ferme actuel.


Arc-en ciel Double arc-en-ciel Jaillissement lumineux Brillante promesse ! 30 avril 2008 Lumière d'un soir prometteur joie d'un soir prometteur reflet
Et au présent !
Chronique de l'oeil

À Lisogne, le nez est souvent incommodé par des fumées intempestives. L'oeil cherche : C'est là qu'on brûle encore des déchets ! L'oreille qui sait tout et ne sent rien s'insurge : "Mais on a toujours brûlé nos déchets dans le jardin !" Le nez n'en peut plus. Il se fâche de ce qu'on lui fait respirer depuis si longtemps : des produits chimiques qui rentrent par les poumons et même par la peau.

Sale feu d'ordures ! Et Alors ? Je suis le président : je vire le comité !Il n'y a pas qu'en mangeant du poulet contaminé qu'on se tue à la dioxine. (Voir ici) Elle pénètre aussi dans l'organisme par la respiration, par contact avec la peau. Elle va se stocker dans les tissus graisseux. Bonjour les dégâts et pas seulement pour le foie et les intestins ! Il y a aussi toutes les autres substances qui provoquent des cancers, de l'allergie, de l'asthme...

Le feu est une usine chimique. C'est pour cela qu'il est interdit de brûler ses déchets dans le jardin. Il faut les mettre dans un sac poubelle à 1 euros ou, selon le cas, les porter au parc à containers. Bon le triage, tout le monde connaît. L'oreille voudrait bien qu'on ne lui casse plus la tête avec ça. Par contre le nez veut que l'oeil reste ouvert !

Mais le mougneu de rogne (l'habitant de Lisogne) est rebelle : La loi ? L'oreille n'en démord pas : On a toujours brûlé ses déchets, on continuera à le faire. La police ? Quoi, la police ? Et qui appellerait la police ? Ce n'est pas une chose à faire, ça ne se fait pas Non, pas de feu, chère Madame... mais à Lisogne, on a toujours brûlé nos déchets. Ce n'est la petite secrétaire du comité des fêtes qui va m'en empêcher ! On la vire !

La police est enfin arrivée : Pas de bol ! C'était une dame âgée  qui avait fait brûler ses déchets de jardin par un voisin : les produits de la taille de ses arbustes, ce qui est permis. Oui, mais c'était trop près de la maison. En pleurs, la dame âgée a rappelé son voisin pour qu'il vienne éteindre le feu mourant. Elle était dans tous ses états. Jamais de sa vie, elle n'avait vu la police chez elle. Elle était morte de honte. Bien sûr, elle n'a pas dû payer la grosse amende, puisqu'elle brûlait seulement des déchets de jardin autorisés. Pas de bol s'est dit l'œil : Pour une fois que la police fait quelque chose, c'est pas le bon feu.

Normal, s'est dit le nez. Mais qu'est-ce qu'on sent en s'éloignant : Ne dirait-on pas du tissu consumé ?

Quelqu'un d'autre brûle ailleurs ou alors cela vient d'une cheminée. Décidément, les mougneus de rogne ne comprennent rien à l'écologie ! Mais l'oeil n'en démord pas. Il va l'ouvrir grand, même si cela ne sert à rien, puisque l'oreille ne veut rien entendre. Pourquoi est-ce interdit ? Explications ici

Christine Longrée

Attention ! Brûler ses déchets la nuit constitue une infraction supplémentaire !
Le règlement général de police interdit d'allumer un feu après 20 heures.
Consultez
ici le règlement de police de la zone "Haute Meuse"

C'est pas très cordial de profiter du sommeil des voisins pour contaminer l'air que nous respirons tous, pas vrai ?

Certains ignorent qu'un feu d'herbe verte (ou de tout autre verdure) est très polluant. Même bien caché derrière la haie, ce n'est pas un plan de bon voisinage, car la fumée est âcre et irritante. Laissez votre tas d'herbe pourrir naturellement. Si vous lui apportez un peu de soin pour un compostage réussi,  il vous fournira un excellent engrais pour votre jardin ou même votre pelouse. Si vous n'en voulez vraiment pas, il vous reste la solution de porter le tout au parc à conteneurs pour recyclage. Plus d'info à propos de la gestion des déchets à Dinant sur dinant.be

Broyer plutôt que brûler ?
La plupart d'entre nous n'ont pas un terrain de plus de 100 mètres de long pour pouvoir brûler les branches et autres petits déchets de la taille. De plus, tout feu pollue, même s'il est conforme aux règlements ! Le PCDR de Dinant a donc  obtenu un broyeur que la Ville de Dinant met gratuitement à la disposition des habitants 1 jour par trimestre. La machine est venue à Lisogne début septembre.  Elle a avalé goulûment de gros tas de branchages et a tout réduit en copeaux qui ont pris la direction du parc à conteneurs pour recyclage. Renseignements et inscription pour un passage de la broyeuse chez vous à l'atelier communal. Plus d'info sur dinant.be

La nature, la qualité de l'air et de l'eau 
sont les richesses de notre région et un gage d'avenir. Protégeons-les !

Attention ! Ne jetons pas nos déchets dans la nature !
Le pourquoi et le comment ici : alapoubelle.be
Dailleurs, ouf ! Nous allons pouvoir respirer. C'est le ministre qui le dit !
Voyez la lettre de Monsieur Lutgen ici (clic)


La période des grands feux est de retourAh, le grand-feu !
Un moment de joie et de plaisir pour les grands et les petits !
Certains comités préparent le bûcher rigoureusement, à l'ancienne. C'est tout un art. Les bénévoles passent des heures et des heures à arranger le combustible, du bon bois mort ou, le plus souvent, les sapins du Noël précédent. Il faut aménager des cheminées pour que le feu brûle bien ! Mais d'autres, plus pressés, amassent le combustible en un beau tas à la pelle mécanique. Pour que le feu prenne, ils l'arrosent copieusement d'huile de vidange, sans se préoccuper des toxiques que l'huile produira en brûlant. Certains profitent de la circonstance pour se débarrasser de vieux meubles ou d'autres objets, "tant que ça brûle" ! Tant pis pour les spectateurs et les habitants des alentours qui respirent les fumées ! La magie du Grand Feu... Pour encore y croire, il vaut mieux ne pas savoir... .
Zoup ! Et la distance ? On ne la respecte pas ?

Les pompiers exigent une distance suffisante, afin d'éviter tout risque d'incendie. Le règlement de police et le code rural interdisent d'allumer du feu à moins de 100 mètres de tout bâtiment...
"Le règlement de police ? Allons, par dessus l'épaule !
        Si ça te gêne, ferme les yeux !"
- Oh ! Faut être à Lisogne pour en entendre des pareilles !
- Non, maintenant, même les vieux ne respectent plus rien.
- On dit "les jeunes", mais...

Des anciens de Lisogne racontent qu'à l'époque de leur jeunesse, il n'y avait pas de grand feu. On pratiquait la coutume condruzienne de la "charaude" ou "churaude" :
Dans chaque maison, il y avait des bêtes et, par conséquent, de la paille. Pour le carnaval, chacun allumait un feu de paille devant sa maison, tout le monde sortait. Les enfants les plus audacieux et les jeunes gens sautaient par-dessus les feux. Maintenant, on ne pourrait plus allumer des feux de paille dans la rue. La vie n'est plus pareille. Les gens ne se parlent plus. Le grand feu, c'est bien. C'est à la mode. Il faut vivre avec son temps. Les jeunes ont besoin de s'amuser, mais, en fin de compte, ça finit toujours par des beuveries. La coutume du grand feu a été instaurée à Lisogne à la fin des années 90. 

Maintenant, la polémique est terminée. Les "responsables" du Comité des Fêtes de Lisogne ont supprimé le Grand-Feu, mais ce n'est pas à cause du réglement de police ou pour des raisons environnementales. Ils ont également supprimé la marche ADEPS, le carnaval, la chasse aux oeufs, l'halloween, les cougnons de Noël et le souper de la St Valentin. Pour les nostalgiques, il reste toute de même une petite kermesse et le goûter des 3X20. Bon amusement !



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- Copyright : Christine Longrée - Photos : Rachid Abbou - Dinant (Belgique) -