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Dix Paroles Pour une Vie paisible

Ceux du Forbot : ebook à lire !
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Introduction

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PREMIERE PARTIE : Les livres de la Loi

1. Les lois de la Genèse

Aux fils de Noé

La genèse est surtout un livre qui met l'histoire au service de la mythologie et explique l'organisation des sociétés humaines par des préceptes divins. Ce n'est pas à proprement parlé un livre législatif, si ce n'est au niveau du droit des communautés à disposer de la terre et du pouvoir de "soumettre" la création.

Néanmoins, on y découvre que, bien longtemps avant Moïse et la révélation du Sinaï, Dieu imposa des règles à l'humanité. Mais cette dernière s'est empressée de les rejeter. Cela entraîna le Déluge purificateur à partir duquel une nouvelle aventure de l'éducation de l'homme a pu commencer.

 

Dieu bénit Noé et ses fils. Il leur dit : "Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la terre. Vous serez la crainte et l'effroi de toutes les bêtes de la terre et de tous les oiseaux du ciel, de tout ce qui remue sur le sol et de tous les poissons de la mer. Ils sont livrés entre vos mains. Tout ce qui se meut et qui vit vous servira de nourriture comme déjà l'herbe mûrissante. Je vous donne tout. Toutefois, vous ne mangerez pas la chair qui contient encore sa vie, c'est à dire son sang. Et aussi de votre sang qui est votre propre vie, je demanderai compte. J'en demanderai compte à toute bête et j'en demanderai compte à l'homme : à chacun, je demanderai compte de la vie de l'homme.

"Qui verse le sang de l'homme, par l'homme aura son sang versé. Car à l'image de Dieu, Dieu a fait l'homme."

(Genèse 9.1-6)

Cette loi a été imposée à Noé et à ses descendants, c'est à dire à l'humanité entière. Tous les hommes doivent donc la respecter. Mais Dieu n'a pas fait de son application une condition nécessaire au maintien de son alliance par laquelle il promet de ne plus jamais provoquer de déluge. Seule l'atteinte à la vie de l'homme sera punie par la mort et l'homme est instauré justicier. Néanmoins, Dieu "demandera compte à chacun de la vie de son semblable". Dieu impose donc à l'humanité le respect de la vie en se réservant un droit de contrôle sur la justice humaine.

Aux fils du patriarche

Avec Abraham, Dieu va également conclure une alliance par laquelle il imposera la circoncision en gage. Les descendants d'Abraham auront en possession un vaste territoire qui s'étendra "du fleuve d'Egypte au grand fleuve, le fleuve Euphrate" (Gn 15.18). Celui-ci sera réparti entre les différents fils d'Abraham : A Ismaël échouera la pointe du Sinaï (Gn 21.21), aux autres fils reviendront les pays d'Orient (Gn 25.6), puis à Esaü sera attribué Edom (Gn 36.8), alors que Loth, membre coopté du clan se verra attribuer Moab et Ammon (Gn 19.37-38). La situation territoriale avait donc l'air nettement plus claire aux temps bibliques qu'à l'époque actuelle !

Mais revenons au texte : Isaac sera le fils héritier d'Abraham (Gn 17.18-21). C'est à dire que sa descendance possédera le pays de Canaan qui s'étend de la vallée du Jourdain à la mer Méditerranée, là où, sur l'ordre de Dieu, Abraham a immigré et où il mène une vie semi-nomade (Gn 17.7-8). Quant à la circoncision, elle est la première condition à remplir pour avoir droit au pays promis. Elle est le geste d'allégeance à Dieu, geste nécessaire au maintien de l'alliance, C'est à dire au droit à la terre. Elle est aussi le geste qui détermine l'appartenance au clan du patriarche, appartenance qui du même coup perd tout caractère génétique, c'est à dire racial (Gn 17.9-14).

Cela se passait à une époque de sédentarisation, du moins partielle de populations traditionnellement nomades. L'obtention d'une terre correspondait donc à un besoin réel. En plus, Abraham a été choisi par Dieu pour jouer un rôle important : Non seulement de sa descendance sortira le peuple élu, mais en lui "seront bénies toutes les nations de la terre" (Gn12.3). L'humanité entière bénéficiera donc de cette alliance et a, par conséquent, intérêt à ce que les descendants d'Abraham la respectent.

Par contre, la circoncision n'est pas seulement le prix à payer pour recevoir la terre : En plus d'être le signe d'allégeance à Dieu, elle deviendra l'acte de soumission aux lois du peuple élu qui va naître de cette alliance et de celles qui vont suivre. Par ce peuple, Dieu va se révéler à la terre entière (Esaïe 66.18-19) et apporter à l'humanité paix et bonheur (Michée 4.1-5, Sophonie 3.9-20 ...)

En fait, la pratique de ce rite était très répandue dans la région, chez tous les peuples, excepté chez les Philistins. Ces derniers étaient d'ailleurs des étrangers (envahisseurs) venus "des Iles" probablement de la mer Egée. Ils avaient donc des us et coutumes différents de ceux des orientaux qui circoncisaient leurs fils entre la sixième et la quinzième année. Ce rite symbolisait pour eux la maturation de l'enfant. Il avait pour but de le rendre apte au mariage. Les Hébreux en firent un rite d'appartenance et d'ouverture à la société, car il faut être non seulement circoncis dans sa chair, mais aussi dans son cœur, notion que les prophètes ont largement développée. De plus, le fait de ramener l'âge de sa pratique à huit jour est non seulement un adoucissement des mœurs, mais il fait perdre au geste le.sens de "passage" du garçon au stade de l'homme nubile. L'homme est en fait débarrassé de ses "inaptitudes", c'est à dire de ses imperfections dès sa naissance.

En résumé, la circoncision concerne uniquement les descendants d'Abraham qui veulent vivre de l'Egypte à l'Euphrate, mais pour ce qui est des descendants de Jacob, fils d'Isaac, l'héritier, elle va prendre une signification d'allégeance à Dieu bénéfique à la terre entière puisque le peuple élu avait aussi pour mission de faire connaître la grandeur de Dieu à l'humanité.

Aujourd'hui, les médecins la pratiquent parfois en dehors de tout contexte religieux, à titre thérapeutique chez des jeunes garçons gênés par un prépuce qui ne se décide pas à grandir au même rythme que le reste de l'organe. Beaucoup de mères modernes connaissent les inconvénients du nécessaire "décalottage" du gland de leur criante progéniture. Bien plus, de très sérieux traités médicaux considèrent la circoncision comme un acte prophylactique du rare, mais terrible cancer du pénis. Alors ? La circoncision est-elle une mesure d'hygiène, un rite religieux ou un acte de foi ? C'est à chacun d'apporter sa propre réponse.


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